Partout dans le monde, les travailleurs jouissent du droit au repos de par le week-end, les jours fériés et les congés annuels. 

En Algérie, le législateur a procédé à la réglementation des congés et repos des travailleurs dans le Code du travail

Avant de vous en parler, passons par l’évolution de la législation sur le repos hebdomadaire.

Retour sur l’évolution du repos hebdomadaire en Algérie : 

Avant l’indépendance de l’Algérie, le seul jour de repos octroyé aux travailleurs était le dimanche. Pour des raisons religieuses, notamment liées à la prière sacrée du vendredi, la Constitution de l’année 1976 a ainsi fait du dimanche le seul et unique jour dédié au repos. 

Suite aux nombreux obstacles auxquels se trouvaient les sociétés économiques algériennes et étrangères, l’Etat a instauré le vendre et le samedi comme week-end en l’an 2009. 

Combien de temps le travailleur algérien a-t-il le droit de se reposer chaque semaine ? 

Selon la réglementation en vigueur, le travailleur a droit à une journée complète de repos, généralement fixée le vendredi et le samedi. Néanmoins, d’un commun accord entre l’employé et l’employeur, une autre organisation peut être mise en place compte tenu de la situation économique du pays. Notez que les employeurs ayant exigé de leurs travailleurs d’être opérationnels en jour de repos ou fériés sont dans l’obligation de les rémunérer doublement pour la journée travaillée sauf si la nature de l’activité exige un travail durant le week-end de manière régulière, tel est le cas des services publics. 

Aussi, les travailleurs peuvent être contraints de travailler en jour de repos par dérogation du wali, notamment pour instaurer une garde des commerces de détail pendant les jours fériés.

Les employés ayant travaillé un jour de repos légal bénéficient d’une compensation par jour de repos durant la semaine. 

Qu’en est-il des jours de congés et repos ? 

Le droit du travail algérien accorde aux travailleurs un (1) mois de congé payé par an. Celui-ci est calculé à raison de deux (2) jours et demi (½) par mois soit un total de 30 jours par an. 

Lors du calcul du congé payé, l’employeur est tenu de prendre en considération les périodes suivantes : 

  • Les jours de travail accomplis ; 
  • Les périodes de congé annuel ; 
  • Les périodes spéciales payées ou alors autorisées par l’employeur ; 
  • Les périodes de repos légal ; 
  • Les périodes d’absences de maternité, maladies, accidents de travail ; 
  • Les périodes de maintien ou de rappel sous les drapeaux. 

En ce qui concerne les travaux dangereux ou jugés pénibles, la durée légale fixée à 30 jours peut être réévaluée et augmentée en faveur du travailleur. 

La loi prévoit aussi une augmentation de la durée légale aux travailleurs exerçant dans une des wilayas situées dans le sud du pays. Compte tenu des conditions de travail laborieuses et éprouvantes, le législateur accorde un congé annuel supplémentaire de 10 jours au minimum pour les travailleurs du sud. 

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